« Ce qui compte quand on regarde une photo, c’est le photographe derrière. Pas tellement celui qui a appuyé sur le déclencheur mais celui qui a choisi la photo, qui a dit celle-là je la garde, je la montre. » (Yasmina Reza)
La photographie, c’est une passion de toujours pour Patrick Martineau. Son rapport à l’image se perd dans les brumes de la prime enfance, mais lorsqu’il s’intéresse à la musique, il comprend bientôt que cet intérêt précoce pour l’illustration visuelle peut servir sa passion pour l’art.
Il réalise d’abord quelques photos mémorables de concerts comme à Berlin en 1972/73 (Santana, Led Zeppelin, Ike & Tina Turner…), avant une première rencontre qui s’avérera décisive avec le Jazz Manouche, en 2011, tandis qu’il œuvrait comme bénévole pour le festival Swing 41 à Salbris.
Repéré par ses premières images, l’organisation du festival en fait alors son photographe officiel, et c’est là que commence une quête qui l’amène à suivre les musiciens de jazz dans les bars, les salles de concerts, ainsi que tout lieu diffusant de la musique vivante. Il s’imprègne au fil du temps de toutes les formes d’expression musicale, et fait le plein de rencontres fructueuses avec les artistes. Désormais Auteur-Photographe il crée en parallèle à sa présence sur les réseaux sociaux un site Internet JzzM permettant une meilleure visibilité de ses travaux photographiques.
Ses prises de vue mettent en évidence des qualités personnelles qui lui ont ouvert bien des portes, un intérêt évident pour les autres, une façon de privilégier le facteur humain en toute circonstance. C’est ainsi qu’il faut comprendre son art des portraits, sa façon de privilégier le noir et blanc, une bichromie revendiquée qui l’autorise à jouer sur les niveaux de gris au moment de la prise de vue, accentuant ou minorant la température des blancs en fonction du sujet.
Elle représente à l’évidence pour lui la couleur de la mémoire, de ce passé si prestigieux qu’il couvre encore de ses ombres immenses le jazz d’aujourd’hui. C’est ainsi que la vérité d’un visage, la lumière d’un regard ou la brillance d’un reflet lumineux nous frappent telles des évidences, améliorant notre compréhension du monde dans une étonnante économie de moyens. « Jean Pierre Alenda Chroniqueur à Jazz Hot »
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